Zoë Tousignant

Zoë Tousignant

Ph. D. 2013, Université Concordia
Commissaire et chercheure indépendante, Montréal (Québec)

Zoë Tousignant est historienne de la photographie et conservatrice spécialisée dans la photographie du vingtième siècle et contemporaine réalisée au Québec et au Canada. Actuellement conservatrice adjointe, Photographie, au Musée McCord, elle a auparavant travaillé comme conservatrice au centre de documentation sur l’art contemporain Artexte. Ses recherches doctorales, pour lesquelles elle a bénéficié d’une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, portaient sur l’utilisation de la photographie dans les magazines illustrés populaires publiés à Montréal et à Toronto durant l’entre-deux-guerres. Ses travaux ultérieurs ont continué d’explorer la culture de l’imprimé comme mode essentiel de diffusion pour la photographie au Canada.


Comment utilisez-vous votre diplôme en histoire de l’art et à quel aspect de vos études doctorales attachez-vous le plus de valeur?


Je considère que tout le travail que j’ai accompli depuis que j’ai obtenu mon diplôme s’appuie sur ce que j’ai appris pendant mes études doctorales. Mes domaines d’intérêt en recherche ont toujours été très ciblés et cohérents, mais depuis que j’ai obtenu mon diplôme, je travaille sur la mise en pratique de ce que j’ai préconisé dans ma thèse. Mon poste actuel de conservatrice adjointe de la photographie au Musée McCord me permet de m’occuper d’objets réels – avec tous les défis et plaisirs que cela implique. La collection de photographie du Musée McCord met parfaitement en évidence les singularités fascinantes de l’histoire de la photographie canadienne.


Au cours de mes études doctorales, j’ai accordé beaucoup d’importance aux séminaires d’études supérieures. Ceux auxquels j’ai participé semblaient réunir uniquement des personnes intelligentes, dynamiques et pleines d’esprit. Les discussions animées et débats organisés en classe s’avéraient toujours stimulants. Ces séminaires ont fini par façonner la manière dont j’ai préparé mon projet de thèse doctorale.

 
J’étais en outre membre active de l’Association des étudiants en histoire de l’art de Concordia et j’ai organisé le colloque des étudiants aux cycles supérieurs intitulé Photographies en voyage. J’ai été stupéfaite de voir que les participants étaient venus du monde entier. Aujourd’hui, plusieurs d’entre eux sont des personnages influents dans le domaine de l’histoire de la photographie. Je suis fière d’avoir rassemblé ces étudiants au début de leur carrière et contribué à créer de bonnes conversations.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui projette de faire des études supérieures en histoire de l’art?


Faites-les. Et saisissez toutes les chances qui s’offrent à vous : enseignez, présentez des communications, organisez des colloques, commissariez des expositions, rédigez des essais, etc. Chaque occasion vous aidera à devenir un érudit plus polyvalent. En outre, assistez à autant de conférences et de communications savantes que vous pouvez; qu’ils vous servent d’exemple à suivre ou à éviter, ces exposés vous aideront inévitablement à développer vos propres idées.