Elsa Guyot

Elsa Guyot

Docteure / Ph. D. Histoire de l’art (obtention du diplôme en 2016) – Université de Montréal et Université Paul-Valéry Montpellier 3

Chercheure postdoctorale au sein du Laboratoire numérique d’études sur l’histoire de l’art du Québec (LENHAQ) du Département d’histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal et Directrice de la recherche et des communications, galerie ELLEPHANT (Montréal).

En quoi vos études d’histoire de l’art vous servent-elles dans votre métier actuel et qu’est-ce qui a été pour vous l’aspect le plus précieux de votre parcours doctoral ?

L’expérience du doctorat m’a permis de développer mon goût pour l’écriture et pour la transmission des connaissances. J’ai acquis une expertise dans les domaines de la communication, de la conservation et de la médiation. Sur un plan plus large, mes études universitaires m’ont amené à développer un esprit critique : le travail de recherche et d’écriture demande de déconstruire des savoirs, de remettre en question des discours dominants et de croiser les sources. Entreprendre et terminer une thèse, c’est également devenir maître dans la gestion de projet (gérer son temps, son budget, ses priorités) et c’est un atout important pour la vie professionnelle.  

L’aspect le plus précieux de mon parcours est sans doute l’approche transdisciplinaire que la cotutelle France-Québec m’a permis d’explorer. Cela m’a donné la possibilité de faire se croiser différents points de vue issus de deux cultures universitaires. À Montréal, les séminaires doctoraux ont été extrêmement riches et stimulants : j’ai eu la chance d’y rencontrer des personnes dynamiques et intelligentes, qu’il s’agisse de mes collègues de doctorat ou des professeur.e.s en charge du programme de doctorat interuniversitaire en histoire de l’art. Tous les séminaires que j’ai suivis ont, d’une manière ou d’une autre, enrichi ma thèse. 

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui s’apprête à entreprendre des études doctorales en histoire de l’art ?

J’en donnerais trois.

Ayez de l’audace. N’hésitez pas à écrire et à aller à la rencontre des chercheur.e.s qui vous inspirent et dont les idées vous passionnent : par exemple, des conservatrices et conservateurs de musées, des philosophes, des critiques d’art ou encore des professeur.e.s de votre réseau et en dehors. Frappez aux portes, quand elles s’ouvrent c’est toujours une richesse supplémentaire pour vous et pour votre sujet. 

Choisissez une directrice ou un directeur de recherche en qui vous avez confiance et avec qui vous avez des affinités humaines et intellectuelles. J’ai eu l’opportunité d’être encadrée par deux professeures qui ont cru en mon projet et qui m’ont donné la possibilité de l’emmener le plus loin possible. Le chemin de la thèse est si long et si demandant sur bien des plans, qu’il est essentiel de prendre le temps de bien choisir la personne qui sera à même de vous accompagner dans votre recherche, de vous orienter, de débattre avec vous, de vous relire et de vous conseiller. 

Enfin, ne perdez pas trop de temps à vous demander si vous êtes légitimes ou non : vous êtes légitimes. Vous êtes à votre place.