Analays Alvarez Hernandez

Analays Alvarez Hernandez

Ph.D. 2015, Université du Québec à Montréal
Professeure adjointe, Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques, Université de Montréal

Analays Alvarez Hernandez est historienne de l’art et commissaire d’exposition indépendante. Titulaire d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’Universidad de La Habana (2005), et d’une maîtrise en études des arts (2010) et d’un doctorat en histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal (2015), elle a développé, dans des contextes culturels et sociopolitiques variés (Cuba, Canada, France), une expertise dans les champs suivants : art public, art mondialisé, études postcoloniales, diasporiques et mémorielles, et commissariat d’exposition. Par le passé, elle a enseigné à l’University of Toronto et à l’Université d’Ottawa. Présentement, elle est membre de la Commission permanente de l’art public de Culture Montréal et son projet de recherche en cours porte sur les « appartements-galeries » dans des sociétés (post)socialistes.

En quoi vos études d’histoire de l’art vous servent-elles dans votre métier actuel et qu’est-ce qui a été pour vous l’aspect le plus précieux de votre parcours doctoral?

J’ai eu l’énorme chance d’avoir été embauchée comme professeure d’histoire de l’art relativement peu de temps après avoir obtenu mon diplôme. Aujourd’hui, j’enseigne l’art actuel dans une perspective mondialisée. Pour ce faire, je m’inspire notamment de plusieurs séminaires que j’ai suivis pendant mes études doctorales, surtout ceux qui abordaient les problématiques actuelles en histoire de l’art.   

En parallèle, je mène une pratique de commissaire d’exposition indépendante qui s’est grandement nourrie et inspirée de mes études supérieures d’un point de vue théorique (études postcoloniales, mémorielles et diasporiques qui façonnent depuis lors ma pratique), mais aussi d’un point de vue plus concret. Pendant mon doctorat, j’ai bâti un réseau professionnel (galeristes, commissaires, artistes, etc.) et ai compris le fonctionnement des mondes de l’art, à la fois au niveau local et international.  

Le plus précieux de mon parcours doctoral ont été les rencontres que j’ai faites :  la rencontre de professeur.e.s et d’étudiant.e.s qui sont devenu.e.s depuis des collaborateurs/trices, voire des ami.e.s de longue date.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui s’apprête à entreprendre des études doctorales en histoire de l’art? 

Je lui dirais que tout est possible. Je m’adresse à celles/ceux qui sont d’avis qu’une carrière en histoire de l’art ne les mènera nulle part, particulièrement s’ils/elles sont issu.e.s de communautés ethnoculturelles et ne croient pas avoir de chance de réussir dans ce domaine. Certes, il faut travailler très dur et notamment apprendre à se relever lorsqu’on trébuche (oui, vous trébucherez souvent). Pour cela, il faut croire en soi-même, et s’ouvrir aux autres et à tout ce qui vous entoure, et surtout saisir chaque petite chance qui se présente à vous. Soyez alerte !

Les temps sont en train de changer et les programmes d’études aussi. Ils s’ouvrent davantage à d’autres histoires de l’art, sensibilités et savoirs. Il s’agit d’un moment unique pour étudier l’histoire de l’art et prendre part à ce changement.