Soutenance de thèse – Josée Desforges

SOUTENANCE DE THÈSE – Josée Desforges  (Université du Québec à Montréal) soutiendra sa thèse de doctorat intitulée « Remaniement de l’art officiel canadien sous la gouvernance de Stephen Harper : le recours à la substitution d’œuvres d’art pour une re-hiérarchisation des symboles nationaux » le mardi 14 décembre à 13h30 sur ZOOM.

https://uqam.zoom.us/j/83745674731?pwd=dWkwZXlOOEd5Mjc3eTJIMXBmRndMZz0

(Pour y assister, contactez Julie Brosseau brosseau.julie@uqam.ca)

Le jury sera composé de Dominic Hardy (directeur de la recherche et professeur au Département d’histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal), Jean-Philippe Uzel professeur au Département d’histoire de l’art de l’UQAM), Anne Whitelaw (professeure au Département d’histoire de l’art de l’Université Concordia) et Peter Hodgins (professeur associé à l’École des études autochtones et canadiennes de l’Université Carleton)

RÉSUMÉ

Cette thèse s’intéresse à la substitution d’oeuvres d’art réalisée par des instances étatiques canadiennes. Elle porte précisément sur trois substitutions survenues en 2011 et 2012 alors que le Parti conservateur dirigé par Stephen Harper vient tout juste d’être élu en tant que gouvernement majoritaire. En juin 2011, un diptyque d’Alfred Pellan est remplacé par une photographie de la reine Elizabeth II dans le hall d’entrée du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI). En juin 2012, un portrait peint de la souveraine déloge une oeuvre de Norval Morrisseau dans la salle de bal de Rideau Hall où réside et travaille le gouverneur général de l’époque, David L. Johnston. En novembre 2012, quatre représentations d’oeuvres de Bill Reid sont remplacées par une vue du Monument à Vimy sur un nouveau billet de 20 dollars émis par la Banque du Canada.

Ces trois substitutions sont analysées à la lumière des ruptures, des continuités et des re-hiérarchisations symboliques qu’elles apportent à l’art officiel canadien. Pour la toute première fois, un regard est porté sur ce corpus d’oeuvres manié directement par le cabinet du premier ministre, le gouverneur général et la Banque du Canada afin de légitimer leur autorité en s’ancrant dans l’histoire et d’imposer de nouveaux discours nationaux qui tranchent avec ceux des gouvernements précédents. Ce double rapport à l’histoire que permet la substitution – la continuité et la rupture – mène à privilégier, dans les cas qui nous intéressent, le concept de remaniement national à celui de nation building.

Mots-clés : art officiel, Canada, Stephen Harper, substitution, monnaie