Nuria Carton de Grammont

Nuria Carton de Grammont

Doctorat en Histoire de l’art, 2016, Université Concordia
Directrice / Conservatrice, SBC galerie d’art contemporain (Tiohtià:ke / Mooniyaang / Montréal, QC)

Nuria Carton de Grammont est historienne de l’art, commissaire et chargé de cours à l’Université Concordia, spécialisé en art contemporain latino-américain et latino-canadien. Elle détient un doctorat en histoire de l’art de l’Université Concordia et deux postdoctorats du Centre d’études et de recherches internationales et du Département de géographie de l’Université de Montréal, où elle a également coordonné le Réseau d’études sur l’Amérique latine. Elle a publié plusieurs articles sur l’art latino-américain dans les revues Artediseño, Oltreoceano. Rivista sulle migrazioni, Les Cahiers ALHIM, Fractal, Esse arts + opinions, Inter, art actuel et Archée, et coédité l’ouvrage Politics, Culture and Economy in Popular Practices in the Americas (Peter Lang, 2016). En tant que commissaire, elle a notamment présenté l’exposition Gilberto Esparza. Plantas autofotosintéticas à Galerie de l’UQAM (2017) et elle a coréalisé l’installation Objets personnels/Personal belongings/Objetos personales pour le Musée des Beaux-Arts de Montréal dans le cadre de l’exposition Connexions. Notre diversité artistique dialogue avec nos collections (2018-2019). Actuellement elle est directrice / Conservatrice de la SBC Galerie d’art contemporain à Montréal.


1.     En quoi vos études d’histoire de l’art vous servent-elles dans votre métier actuel ?

 Au long de mes études au doctorat, j’ai collaboré en tant que commissaire et critique d’art indépendante pour différentes revues et espaces institutionnels. La possibilité de mettre en valeur mes études et ma pratique de manière parallèle a été un terrain fertile d’échange pour développer mes recherches sur l’art contemporain latino-américain du sud et du nord des Amériques. En tant que directrice-conservatrice de la SBC Galerie d’art contemporain, les compétences acquises lors de mon diplôme me permettent de situer ma pratique depuis une perspective critique sur le commissariat, la médiation culturelle et la recherche création.

2.     Qu’est-ce qui a été pour vous l’aspect le plus précieux de votre parcours doctoral ?

 L’espace d’échange avec le corps professorale et étudiant, notamment dans un programme interuniversitaire qui relie une solide communauté académique sous l’angle de l’histoire de l’art. La possibilité d’avoir une expérience d’enseignement et de collaborer dans des projets en tant qu’assistante de recherche. Tout comme l’accès à de multiples ressources techniques, d’archives et de diffusion des connaissances. En venant de l’Amérique latine, j’ai également apprécié le bilinguisme de Montréal qui se fait présent également dans les séminaires, les couloirs de l’université et la vie académique en générale.

3.     Avez-vous un souvenir saillant de vos études à Concordia ?

 J’ai apprécié la facilité d’accès à un champ d’action tant local qu’à l’international à travers des collaborateurs et partenaires institutionnels que l’université offre aux étudiants. J’ai pu développer des liens précieux avec des collègues de différents horizons géographiques et culturels. Plusieurs groupes de recherche interdisciplinaires et associations étudiantes développent un travail de liaison qui fait rayonner la communauté universitaire, il faut en profiter !

4.     Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui projette de faire des études supérieures en histoire de l’art ?

Être passionné par son sujet de recherche et enthousiaste de vivre le processus de recherche qui représente un territoire à découvrir à chacune de ses étapes. S’engager dans les multiples activités académiques et communautaires que l’université offre et tisser des liens avec le secteur professionnel d’intérêt. Les études supérieures permettent de développer des connaissances académiques, sociales et professionnelles : c’est une expérience enrichissante et un beau défi !