Denis Longchamps

Denis Longchamps

Ph. D. 2009, Université Concordia 
Directeur général, Galerie canadienne de la céramique et du verre, Waterloo
Waterloo (Ontario)


Denis Longchamps est directeur général de la Galerie canadienne de la céramique et du verre. Auparavant, il a été directeur artistique et conservateur en chef à la Galerie d’art de Burlington. Actif en tant que conservateur, il a en outre cofondé la Biennale canadienne des métiers d’art et été l’éditeur et le rédacteur en chef de Cahiers métiers d’art: Craft Journal (de 2006 à 2016). Il collabore à des magazines et à des revues comme Espace-Sculpture, Ceramics Monthly, Ceramics Art et Perception

Comment utilisez-vous votre diplôme en histoire de l’art et à quel aspect de vos études doctorales attachez-vous le plus de valeur?

Mon travail porte sur les recherches nécessaires à la préparation des expositions. Je me passionne pour les arts visuels et les métiers d’art contemporains et historiques, et mes diplômes en histoire de l’art m’ont aidé à perfectionner mes compétences en recherche et en rédaction. Comme mon doctorat portait sur l’art canadien des 18e et 19e siècles, il m’a donné la perspective historique voulue pour mieux comprendre l’art contemporain. Par ailleurs, ces études m’ont permis d’améliorer mes aptitudes en pensée critique et en rédaction, que je peux utiliser quel que soit le sujet : non seulement dans les arts visuels et les métiers d’art, mais encore la politique, la philosophie et la culture.

Les personnes que j’ai rencontrées pendant mes études – ainsi que la possibilité d’enseigner – sont des aspects de mon expérience que je juge inestimables. Les séminaires d’études supérieures se tenaient en petit groupe (12 étudiants au plus), ce qui permettait d’avoir de bonnes discussions qui débouchaient sur des idées et questions donnant matière à réflexion. Par ailleurs, j’avais beaucoup d’occasions d’acquérir des compétences dans de multiples domaines comme la rédaction, l’enseignement et la conservation. Qui plus est, j’ai reçu du soutien financier pour participer et présenter des communications à des colloques à l’étranger et au Canada.

Par ailleurs, j’ai eu l’occasion de travailler en tant qu’administrateur de l’Institut de recherche en art canadien Gail-et-Stephen-A.-Jarislowsky. Cette expérience a renforcé mes compétences administratives, qui me servent énormément lorsque je m’efforce de respecter les budgets des expositions et des établissements. De plus, je n’oublierai jamais comment la professeure Catherine McKenzie m’a encouragé à demander un stage postdoctoral d’un mois au Yale Center for British Art, que j’ai obtenu et terminé à l’été 2010, et comment ma toute première rencontre avec la professeure Elaine Cheasley Paterson a abouti à l’exposition sur les métiers d’art contemporains Savoir re-faire la tradition, que nous avons présentée en 2006 au Musée des maîtres et artisans du Québec.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui projette de faire des études supérieures en histoire de l’art?

Je l’encouragerais à faire le saut sans hésiter… Les membres du corps professoral et du personnel sont là pour les étudiants. Ils sont très coopératifs, et des occasions s’offriront à vous. Vous vous réaliserez à titre de chercheur, d’érudit et d’écrivain, et grâce aux possibilités qui s’ouvriront à vous, vous deviendrez un meilleur être humain. Pour ma part, je me suis épanoui de cette façon et ça m’a permis d’en arriver où je suis aujourd’hui.