Anne-Marie Bouchard

Anne-Marie Bouchard

PhD 2009, Université de Montreal
Conservatrice de l’art moderne (1900-1949), Musée national des beaux-arts du Québec
Professeure associée, Département des sciences historiques, Université Laval

Anne-Marie Bouchard est titulaire d’un doctorat en histoire de l’art de l’Université de Montréal (2009). De 2010 à 2014, elle a été boursière postdoctorale du Gouvernement du Québec à l’Université Laval et du Gouvernement du Canada aux universités McGill et Panthéon-Assas (Paris 2). Elle a enseigné, publié et présenté des conférences en Amérique du Nord et en Europe. Elle est conservatrice de l’art moderne au MNBAQ depuis 2014 où elle a agi à titre de commissaire des expositions 1950 – Le Québec de la photojournaliste américaine Lida Moser et Passion privée : L’art moderne du Québec de la collection Pierre Lassonde, ainsi que du redéploiement des collections d’art ancien et moderne 350 ans de pratiques artistiques au Québec. En 2017, elle a publié un livre pour enfants Ma visite au musée. L’art moderne du Québec aux Éditions Auzou. Parallèlement à son travail de conservatrice, elle enseigne la muséologie à l’Université Laval.

En quoi vos études d’histoire de l’art vous servent-elles dans votre métier et qu’est-ce qui a été pour vous l’aspect le plus précieux de votre parcours doctoral ?

Mon expérience académique est fondamentale dans mon travail de conservatrice. Au fil de mes années d’étude, j’ai acquis des connaissances historiques et théoriques qui me permettent de développer la collection d’art moderne du MNBAQ et de conceptualiser la mise en valeur de cette collection par le biais des expositions et catalogues dont je suis responsable. L’intérêt que j’ai développé pour la culture visuelle et pour les études féministes et postcoloniales durant mes études nourrit mes réflexions sur le canon de l’art du Québec et sur la nécessité d’en étudier les marges. Une grande partie de mes recherches est consacrée aux femmes artistes modernes sous-représentées dans la collection du MNBAQ.

Durant mon doctorat à l’Université de Montréal, j’ai eu l’occasion d’être chargée de cours à de nombreuses reprises. Cette expérience a été une véritable révélation de mon intérêt pour la communication scientifique et grand public. En plus de mon enseignement universitaire, je présente fréquemment des conférences pour le public du musée et je participe régulièrement à l’émission Aujourd’hui l’histoire à la radio de Radio-Canada.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui s’apprête à entreprendre des études doctorales en histoire de l’art ?

De ne pas limiter le développement de son réseau professionnel au milieu académique, puisque les possibilités de carrière sont nombreuses à l’extérieur de l’université. Aussi, il ne faut pas négliger les opportunités d’expérience pratique en enseignement ou dans le milieu culturel : elles peuvent ouvrir des portes surprenantes !